L’ingénierie sociale, thème central du Cybermoi/s 2023, est un ensemble de méthodes et de tactiques utilisées par des acteurs malveillants pour manipuler, influencer ou tromper des personnes dans le but d’obtenir des informations sensibles, d’accéder à des systèmes protégés ou de réaliser des actions au profit des attaquants.
Dans un monde de plus en plus numérisé, l’ingénierie sociale émerge comme une menace silencieuse mais redoutable pour les entreprises. Bien au-delà des simples virus ou logiciels malveillants, elle cible l’élément le plus vulnérable de toute organisation : l’humain. En exploitant nos émotions, nos habitudes et notre confiance, les cybercriminels parviennent à dérober des informations précieuses. Comprendre l’ingénierie sociale est indispensable pour se protéger de ces tactiques sournoises et apprendre à les déjouer.
Table des matières
ToggleLes principales méthodes d’attaque en ingénierie sociale
Il existe diverses méthodes employées par les cybercriminels qui peuvent engendrer de grandes pertes pour les entreprises, comme l’a récemment prouvée l’attaque par ransomware des grands casinos de Las Vegas. C’est pourquoi il est important de bien comprendre l’ingénierie sociale et comment s’en protéger au mieux.
Retrouvez quelques-unes des attaques les plus répandues :
Le phishing
Cette technique consiste à envoyer un message électronique (e-mail, SMS), prétendant provenir d’une source fiable, incitant la victime à divulguer des informations telles que des identifiants ou mots de passe. Le phishing peut également diriger vers des sites Web contrefaits qui récoltent des données personnelles ou infectent l’ordinateur avec des logiciels malveillants.
L’usurpation d’identité
Les attaquants ayant obtenu des informations sur une personne peuvent se faire passer pour cette dernière afin d’obtenir davantage de renseignements auprès d’autres individus ou organisations, ou de demander la réalisation d’actions favorisant leurs intérêts. L’usurpation implique souvent des recherches approfondies sur les habitudes, comportements et contacts de la cible.
Le hameçonnage téléphonique (vishing)
Cette méthode repose sur des appels téléphoniques dans lesquels l’attaquant se fait passer pour un employé de haut niveau ou un supérieur hiérarchique. Il peut ainsi demander à la victime d’effectuer une action spécifique, de fournir des données confidentielles ou de transmettre un accès sécurisé afin de compromettre les systèmes internes.
La manipulation de la confiance
Les acteurs malveillants parviennent parfois à infiltrer les réseaux sociaux et forums professionnels pour tisser des liens avec leurs cibles. Ils peuvent aussi créer de fausses identités et profils attrayants pour gagner la confiance des individus et obtenir potentiellement des informations sensibles par simple conversation.
Protéger son entreprise face aux attaques d’ingénierie sociale
Conscientiser et former les employés est la première étape cruciale pour prévenir ce type d’attaque. Les collaborateurs doivent être informés des risques, savoir détecter les signaux d’alerte et connaître les procédures à suivre en cas de suspicion.
Mettre en place des politiques de sécurité informatique
L’élaboration de règles claires concernant la gestion des mots de passe, l’accès aux ressources sensibles, le partage d’informations et la communication interne permet de mieux protéger l’organisation. Des audits réguliers et le suivi des pratiques contribuent également à minimiser les risques.
Implémenter des solutions de sécurité avancées
Disposer d’outils et technologies efficaces pour protéger les systèmes informatiques est indispensable. Les dispositifs anti-phishing, les filtres anti-spam, les pare-feux ou encore les logiciels de détection d’intrusion contribuent à renforcer la défense face aux attaques par ingénierie sociale.
L’importance de la prévention dans la lutte contre l’ingénierie sociale
Devant la diversité et la sophistication grandissante des techniques employées par les cybercriminels, il est essentiel de comprendre que la prévention et la formation sont les clés principales pour limiter les conséquences dommageables des attaques par ingénierie sociale sur les entreprises.
La mise en place d’une culture de la sécurité informatique forte au sein des organisations, ainsi que la prise en compte du facteur humain dans les politiques et procédures liées à la gestion du risque et de la cybersécurité sont primordiales pour anticiper et contrer ces menaces toujours plus insidieuses.